""Avec un culot monstre et un rare cynisme, les hommes d’affaires du
souverain ont expliqué à qui voulait les entendre au début des années 2000 qu’un
« champion national » devait être « un leader dans
son domaine, faire office de locomotive pour les autres entreprises et servir de
levier pour tirer un secteur vers l’excellence ».
Mais, affirment les auteurs, loin de donner l’exemple comme ils le prétendaient,
on s’est vite aperçu que, pour ces étranges businessmen, le champion national
est en réalité « une entreprise dont le roi est
actionnaire et qui n’accepte d’évoluer que dans un contexte de monopole ou, à la
rigueur, de quasi-monopole... Aucune concurrence sérieuse n’est tolérée et tous
les moyens sont mis en œuvre pour parvenir à ces fins, y compris le recours à
une justice peu réputée pour son indépendance ».""