"Quelques heures après l'attaque qui a provoqué la mort de Gilles Jacquier à Homs, mercredi 11 janvier, un dirigeant d'une organisation des droits de l'homme de cette ville a confié à un responsable de l'opposition syrienne en France qu'il s'agissait «d'une grosse ânerie» commise par les adversaires de Bachar el-Assad. «Au téléphone, mon interlocuteur, que je connais depuis de longues années, m'a dit en arabe que c'était une “djahachaneh”, c'est-à-dire une grosse bourde de la part des opposants», nous a déclaré ce haut dirigeant de l'opposition. Pour ce dernier, son interlocuteur savait qui était derrière l'obus de mortier qui a tué sur le coup le journaliste de France 2, en visite ce jour-là à Homs, l'épicentre de la révolution contre le pouvoir d'Assad. «Peu après l'attaque, on a su assez rapidement, dans certains milieux de Homs, qui avait tiré», ajouta la source. Immédiatement après, opposants et pouvoir syrien s'accusèrent mutuellement d'être responsables de la mort de Gilles Jacquier."