""Selon un décompte effectué devant les juges, M. Takieddine a lui-même
admis avoir conservé un montant de 70 millions de dollars sur une somme totale
de 130 millions, qui a transité par une institution financière de M. Hariri, la
Banque de la Méditerranée. M. Hariri se serait ainsi substitué à l'office
d'armement Sofresa pour régler secrètement son dû à l'intermédiaire des
balladuriens. Les contrats liant la Sofresa et les sociétés de M. Takieddine et
ses associés ont été simultanément détruits dans les sous-sols d'une banque
suisse, le 10 mars 1997."(...)
Interrogé sur la somme globale reçue de M. Hariri après son intervention
auprès de Jacques Chirac, le marchand d'armes s'est montré précis. «M. Hariri
m'avait ouvert un compte à la Banque Méditerranée, Verdun, pour recevoir cet
argent. Il y a d'abord eu 75 millions de dollars versés en avril 1997 puis, deux
ou trois mois après, 45 millions de dollars.»
Cette somme de 130 millions de dollars, déjà évoquée dans les documents révélés début septembre par Mediapart, aurait été partagée avec le cheik Ali Ben Moussalem, un dignitaire saoudien présenté au début de l'été 1993 par M. Takieddine à Edouard Balladur et son directeur de cabinet, Nicolas Bazire, lui aussi mis en examen dans l'affaire.(...)
Cette somme de 130 millions de dollars, déjà évoquée dans les documents révélés début septembre par Mediapart, aurait été partagée avec le cheik Ali Ben Moussalem, un dignitaire saoudien présenté au début de l'été 1993 par M. Takieddine à Edouard Balladur et son directeur de cabinet, Nicolas Bazire, lui aussi mis en examen dans l'affaire.(...)
Si Rafic Hariri s'est donc substitué à la Sofresa pour régler une partie
des commissions, il reste à déterminer sur quels fonds il l'a fait. Ou comment
il a été lui-même remboursé des 130 millions de dollars versés à M. Takieddine." (thanks "Ibn Rushd")